Janet EVANOVITCH: « Comme onze comprend"
11ème des aventures de Stéphanie Plum
Ce genre de bouquin serait qualifié de « Chick lit » : la littérature pour poulette. Bien sûr on voudrait nous faire croire à l’absence de misogynie sur la forme, mais le fond n’en est pas moins suspecte puisqu’il s’agit de littérature abordable par tous, gaie, sautillante, des histoires de nanas toujours, donc des bouquins pour les poulettes, elles-mêmes.
Ce n’est pas grave, cette littérature est bourrée d’humour, elle dégomme, n’a pas peur des chocs des mots brutes, ni des gonzesses qui décoiffent. Alors OK, Chick lit n’est qu’un dédain pour les inaptes à la franche rigolade, à l’histoire saine et à la chute heureuse. Bref, ces bouquins font du bien, prenons les comme ça.
En matière d’humour, Janet Evanovitch est une pro. Outre Stéphanie, chasseuse de prime accro au sucre, avec une ribambelle de personnages tous hauts en couleurs, dont Mamie Mazur (Yetta, de Nounou d’enfer, la même), sa collègue et amie Lula (du tonnerre), deux beaux gosses sexy/machos/soumis/sympas, Mamie Bella lanceuse de sorts, la mère, le père, la sœur, le beau frère, le chien, le hamster…
Dans cette joyeuse ambiance les voitures explosent dans un bourg où radio moquette court plus vite que les ondes.
On ne s’ennuit pas une seconde, on s’accroche au bouquin, éclate de rire. Et surtout on attrape les mots comme ils viennent, sans se poser de question. C’est du bonheur sans modération.