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Alors ce bouquin ?

Alors ce bouquin ?
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Alors ce bouquin ?
  • Alors ce bouquin ? est une page de chroniques littéraires simples. Un exercice d'écriture autour de bouquins lus au fil des jours. Une envie de partager. C'est l'occasion de revenir dessus une dernière fois, avant de le fermer définitivement.
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12 janvier 2017

Charles Haquet et Bernard Lalanne : « Procès du grille pain et autres objets qui nous tapent sur les nerfs »

Parce qu’après avoir acheté un énième grille pain (cher, pas cher, marque ou pas, tous égaux devant la panne) on essaie de trouver une raison d’en rire. Pari réussi avec ce petit manifeste contre les objets du quotidien qui nous agacent au plus haut point alors qu’ils sont censés nous faciliter la vie.

Nous appelons à la barre le grille pain et ses complices : rideau de douche, capuche, rouleau de pq géant, rouleau adhésif,  chaise longue, duvet, film alimentaire et les autres. Et enfin une pensée pour les gauchers stigmatisés dés qu’ils doivent suivre un trait avec des ciseaux inventés par et pour des droitiers, se débattre avec une fourchette à huitre et le reste.

Beaucoup d’humour, un certain décalage pour traiter de ces sujets sérieux.

 

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9 janvier 2017

Stéphanie Plum, extrait

Pour un fou rire sur quatre pages voici un aperçu  du 12ème volume des aventures de Stéphanie Plum : "Mamie et Lula portaient un short en cuir noir et un soutien gorge à bonnets coniques, qui faisaient penser à des cornets de glace. Mamie ressemblait à un poulet plumet déguisé en Madonna (...) Le corps de Lula explosait par tous les bords de sa tenue. Le short en cuir était tellement moulant qu'on voyait sa "patte de chameau" et, à l'arrière, il ressemblait à un string. (...) Les deux chanteuses étaient montées sur des talons à plate forme et avaient enfilé un collier de chien en cuir truffé de picots métalliques. Quant à Sally, il avait revêtu le même collier, un string en cuir noir avec une fermeture Éclair argentée qui courrait le long de son paquet et des cuissardes en cuir noir à talons aiguilles et plateaux. Ma mère s'est effondrée sur une chaise en faisant le signe de croix. Morelli se mordait la lèvre pour s'empêcher d'éclater de rire. Mon père était si rouge qu'on aurait dit qu'il allait faire une attaque et Bob s'était réfugié à l'étage. Lula et mamie ont entamé leur chorégraphie. Morelli faisait de tels efforts pour garder son sérieux qu'il ruisselait de sueur. Mamie s'est cognée contre un ampli, s'est pris un talon dans les câbles et s'est affalée contre la batterie, emportant le bassiste dans sa chute. On ne voyait plus que la semelle de ses chaussures compensées."

29 décembre 2016

Jean Luc COATELEM : Nouilles froides à Pyongyang

Du tourisme en Corée du Nord vu par l’œil d’un journaliste. L’auteur nous fait découvrir ce pays enfermé par les Kim où la liberté individuelle est bannie, la nourriture rare et la rencontre impossible.  L’histoire risquant de tourner court faute de grain à moudre, il se raccroche à ses lectures de voyage qu’il mêle à son récit. Un récit mouvementé et vivant qui contre sa propre histoire morne et glaciale. Finalement, au bord de la crise d’identité il n’a qu’une envie : fuir. Mais, le lecteur, un peu abruti par un rythme pépère se laisse surprendre par l’intrusion de cette schizophrénie littéraire et ne sait plus où il en est. Est ce du remplissage dira le mauvais esprit ou une tangente délibérée pour marquer encore davantage un voyage gris et sans vie ? Nous ne saurons le dire, les conditions de lecture n’étant peut-être pas réunies cette fois ci pour une bonne perception de la substantifique moelle de la volonté de l’écrivain.

Bref, intéressant, terrible et effrayant pour le fond. 

29 décembre 2016

Janet EVANOVITCH: « Comme onze comprend"

11ème des aventures de Stéphanie Plum

 Ce genre de bouquin serait qualifié de « Chick lit » : la littérature pour poulette. Bien sûr on voudrait nous faire croire à l’absence de misogynie sur la forme, mais le fond n’en est pas moins suspecte puisqu’il s’agit de littérature abordable par tous, gaie, sautillante, des histoires de nanas toujours, donc des bouquins pour les poulettes, elles-mêmes.

Ce n’est pas grave, cette littérature est bourrée d’humour, elle dégomme, n’a pas peur des chocs des mots brutes, ni des gonzesses qui décoiffent. Alors OK, Chick lit n’est qu’un dédain pour les inaptes à la franche rigolade, à l’histoire saine et à la chute heureuse. Bref, ces bouquins font du bien, prenons les comme ça.

En matière d’humour, Janet Evanovitch est une pro. Outre  Stéphanie, chasseuse de prime accro au sucre, avec une ribambelle de personnages tous hauts en couleurs, dont Mamie Mazur (Yetta, de Nounou d’enfer, la même), sa collègue et amie Lula (du tonnerre), deux beaux gosses sexy/machos/soumis/sympas, Mamie Bella lanceuse de sorts, la mère, le père, la sœur, le beau frère, le chien, le hamster…

Dans cette joyeuse ambiance les voitures explosent dans un bourg où radio moquette court plus vite que les ondes.

On ne s’ennuit pas une seconde, on s’accroche au bouquin, éclate de rire. Et surtout on attrape les mots comme ils viennent, sans se poser de question. C’est du bonheur sans modération. 

29 décembre 2016

Elizabeth GEORGE : "Les flammes de Whidbey". The edge of nowhere 3

Donc le troisième, que dire, que dire ? L’idée de base est bonne, les protagonistes plein de ressources et attachants, les ficelles semblent être là. Il y a tout ce qu’il faut, mais rien ne se passe. Peut-être que l’auteure souhaite nous faire tenir pendant 15 volumes au risque de nous perdre en route. On a plus envie de croire au don de Becca, qui entend les murmures de nos pensées qu’aux invraisemblances qui ponctuent l’histoire. Quant au suspens… il n’y en a pas vraiment, la résolution de l’énigme de ce troisième opus est à peine énoncée !

L’écriture est évidente, le rythme inexistant.

Franchement Elizabeth George nous a habitués à tellement mieux qu’on se demande si elle est l’auteur de cette décevante épopée. 

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29 décembre 2016

liane MORIARTY : "Le secret du mari"

Deux jours, peut-être trois, et on ferme la dernière page. C’est l’histoire de la boite de Pandore ou plutôt de la jarre de Pandore, c’est l’histoire du battement d’aile du papillon, des choix et non choix, de direction prise. Qui ne s’est jamais posé la question : et si j’avais, et si je n’avais pas ? Quelle serait notre vie aujourd’hui, qui serait à nos côtés ?

Liane Moriarty conte l’histoire de 3 femmes à un virage de leurs vies, une vie de femme qui bascule à cause d’un homme. Exemplaires, droites, et affirmées, elles nous plaisent tant que le bouquin s’accroche à nous jusqu’au bout. Pas de descriptif laborieux, ni de longueurs pénibles, mais des sentiments et des ressentis évoqués avec clarté et finesse, des relations inter humaines proches de nous,  font une lecture limpide et  gourmande. Alors que ces trois femmes reprennent le cours de leur vie telle qu’il est, nous restons à nous poser la question : et moi, si j’avais, si je n’avais pas ? Boite de Pandore !

Bref, à lire.  

8 décembre 2016

Michel BUSSI : « Maman a tort »

Michel Bussi nous demande encore toute notre attention. Si le début est un peu alambiqué et semble quelque peu multidirectionnel on est prié de se concentrer et de prendre des notes. Dans les romans de Bussi, il n’y a pas un héros, mais des héros. Des âmes attachantes, détestables, qui nous interpellent, nous questionnent. Chacune à sa place, chacune à son rôle à jouer, chacun est important, y compris Gouti le doudou qui ne laisse pas sa place. Ce n’est pas le plus étonnant, ce n’est pas le plus sportif de ses romans, pas le plus perturbant, mais il nous attache par l’intermédiaire d’un petit d’homme de 3 ans autour de qui les fils se tissent et les drames arrivent. On finit par adhérer à une morale amorale parce que Gouti nous susurre que c’est mieux ainsi, et qu’il a raison.  Merci Mr Bussi pour cette histoire.

 

8 décembre 2016

Aurélie VALOGNES : « Mémé dans les orties »

Bon ça y est avalé, englouti en quelques jours parce que bien écrit, bien rythmé, aucun temps mort. L’histoire est celle de Ferdinand, 83 ans, un papi Daniel qui n’adresse pas la parole à ses voisines, a été odieux avec sa femme qui a fini par se carapater à 65 ans avec le facteur, a ignoré sa fille (ben quoi, il n’en voulait pas), connaît à peine son petit fils, fait crever les roses trémières de la copropriété, mais il sait faire preuve d’humanité : il adore Daisy, son chien.

 Ferdinand reste un être humain, un peu paumé, qui n’a pas eu les bons repères psycho affectifs. Est il trop tard pour apprendre, doit on laisser ce vieux méchant tout seul au risque de maltraitance ?

Un livre drôle, avec des coups de semonces, et beaucoup de tendresse. Un livre qui sous ses apparences de fantaisie romantique pose des questions, et remue quelques idées.

Un bémol sur la fin où une ou deux invraisemblances ne gâchent finalement pas le plaisir.

Aurélie Valogne est un bout de jeune femme (33 ans) adorable, qui semble toute étonnée de son succès, remercie quand on lui dit que son livre est très apprécié, alors qu’il est déjà publié à l’étranger.

8 décembre 2016

M.J.ARLIDGE : "Am stram gram"

Des flics déglingués et paumés, on connaît. Parfois, un poil agaçant, qui nous font perdre du temps parfois et qu’on a envie de secouer… Ceux là c’est différent, déglingués certes, mais attachants, avec des menottes de préférence. Parce que le flic alcoolo, le flic  manipulateur, le flic solitaire, on connaît, mais le flic masochiste, qui soigne ses douleurs passées à coup de cravaches, ça, c’est assez inédit, et ça pose question.

Avoir affaire à un meurtrier atypique n’est pas pour les remettre droits dans leurs bottes. Un meurtrier qui  ne tue pas vraiment, un meurtrier qui rend dingue ou … meurtrier. Mais où vont ils chercher tout ça ? Un rythme comme on les aime : soutenu, pas de longueur, juste un jeu épuisant. Bref « Alors ce bouquin » a beaucoup aimé ce nouveau genre et en redemande.

Une petite question par contre : En Angleterre c’est un kif  de Bobby de ne pas penser prendre son arme en pleine chasse ou de ne pas la sortir alors qu’on se fait démonter les dents ? Parce que bon, là quand même.

 

8 décembre 2016

Hervé COMMÈRES : « Les ronds dans l’eau »

Lecture d’un nouvel auteur après l’avoir rencontré en chair et en os au salon de Lire en Poche. C’est un homme fort sympathique, doté d’humour, accessible, et sa dédicace un rien charmante. On en profite pour poser la fameuse question sur les quatrièmes de couverture, alors ? Ben  non ils n’y sont pour rien et les découvrent un peu tard, souvent déçus. Alors sommes nous totalement objectifs et détachés ? Non, mais tant pis.

Cinq truands qui défient un maffieux aux États Unis, quarante ans après, une journaliste s’invite chez l’un d’entre eux. Pendant ce temps, un serveur dépressif, voit son ancienne amoureuse salir leur histoire dans un Love story revisité.

Comment un simple galet, lancé avec habileté sur une surface liquide et limpide, peut générer des ronds qui s’imbriquent, des ronds, des ronds à sa suite. Combien, où s’arrêteront-ils, quand s’arrêteront-ils?

Au milieu d’histoires de cambriolage, de quelques morts, et de bassesses, l’auteur distille poésie et espoir. Pour nous, c’est sûr, ce sont d’autres romans à savourer en perspective. 

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